Soutien à la ville d’Ajaccio, 73e ville de France : Un « plan Luciani » fort apprécié

Mais bon, la satisfaction était bel et bien présente dans les rangs de la majorité. Satisfaction du président Pierre-Jean Luciani qui n’a pas mâché ses mots, tant s’en faut, tout au long des débats : « Mes collègues et moi-même ressentons une légitime fierté à participer au redressement de la ville, initié par son maire, Laurent Marcangeli. Notre engagement politique a été motivé par l’amour que nous portons à la cité Impériale. Servir la ville que l’on aime, où l’on est né, où l’on a grandi est un honneur. Cette promesse nous la tenons aujourd’hui. Soutenir Ajaccio c’est faire le pari que son rayonnement rejaillira sur l’ensemble du territoire insulaire. C’est garantir que sa réussite permette, en particulier, en Corse, de conforter Ajaccio comme la porter d’entrée privilégiée vers l’intérieur, le rural et l’ensemble du département. »

Transparence et efficacité

Le président du Conseil Départemental s’est adressé à une salle comble, avec de nombreux conseiller municipaux, adjoints, conseillers départementaux. Il a rappelé avoir opté pour la transparence et l’efficacité de la mesure prise : « En allégeant une dette que le maire n’a pas contractée, le Conseil Départemental soulage les enfants Ajacciens d’un poids qui pèse sur leurs épaules. Les dix million et demi d’euros qui seront versés sur trois ans à la ville présentent l’avantage de ne pas compromettre la bonne santé financière du département et d’éviter de remettre en cause le programme d’aide aux autres communes, notamment rurales. 

Pierre-Jean Luciani, comme chacun sait, toujours plein d’humour, a fait allusion au fameux « Plan Marshall » de la seconde Guerre Mondiale qui était destiné à aider la reconstruction de l’Europe. Difficile de trouver mieux en matière de « monta sega », science Ajaccienne dont Pïerre-Jean est un digne représentant comme l’était son père avant lui, surtout lorsqu’il déclare :  « J’ai un temps envisagé de reprendre à mon compte l’idée d’un plan à la Marshall mais j’y ai renoncé pour une question de durée » plaisantait le président du Conseil départemental…On peut trouver matière à plaisanterie, même dans le sérieux du travail !

Marcel Francisci et les chiffres
Ajaccio, capitale de la Corse, 82 Km², plus de 66 000 habitants, 73^e ville de France. Ajaccio totalise 46% de la population, 45% des résidences principales, 58% des emplois.  De plus, 48% des 0-29 ans y vivant, 45% des ménages y paient leurs impôts. 

« Voilà des données qui parlent d’elles mêmes » déclarait à son tour Marcel Francisci, président de la Commission des Finances du département qui précisait en outre : « Pour faire face aux besoins de la population, la nouvelle municipalité doit hélas composer avec une situation dégradée, avec une faible épargne brute et des perspectives défavorables comme la diminution des dotations. En héritant d’un surendettement et d’emprunts toxiques, la majorité actuelle ne dispose plus d’aucune marge financière, ce qui hypothèque son développement. 

Une vraie synergie entre les deux collectivités s’est créée et donne lieu aujourd’hui à une décision significative. L’effort consenti ne se fera au détriment d’aucun territoire. Il aura pour conséquence de redonner à la municipalité les moyens de ses ambitions pour Ajaccio. » 

L. Marcangeli : un vote porteur d’espérance

Très ému, Laurent Marcangeli a rappelé que sa carrière politique avait commencé dans ces locaux. Il a remercié très chaleureusement les 22 élus non sans insister sur l’unanimité pour ce vote : « L’avenir du département de la Corse du Sud passe par une ville d’Ajaccio forte et par un Département de la Corse du Sud fort. Je remercie le groupe présidé par Jean-Jacques Panunzi qui a su jouer collectif. Il s’agit d’un vote porteur d’espérance, pour la Corse du Sud, pour la ville d’Ajaccio, qui n’est pas isolée du reste du monde. Merci cher président, merci pour cette ville qui t’a vu naître, qui t’a vu grandir. Ce que tu as fait passer aujourd’hui c’est aussi le symbole d’une carrière vouée au service de l’intérêt général, mais aussi le symbole d’une carrière au cours de laquelle tu t’es impliqué pour ta ville. Comme tu l’as rappelé tout à l’heure, nous avons tous des racines dans les villages qui entourent Ajaccio, moi le premier. Aujourd’hui tu as fait le choix avec nombre d’entre vous ici, de servir Ajaccio, la 73^e ville de France. Cette ville qui durant des années à subi une gestion mauvaise, pas à la hauteur des ambitions de notre ville, et cela a causé beaucoup de tort. C’est pourquoi l’aide du Département sera précieuse. La guerre est finie, la reconstruction doit commencer dès à présent. La reconstruction de la confiance, car avec l’aide votée aujourd’hui, notre ville retrouve de la puissance, de l’énergie. Nous saurons nous montrer à la hauteur de cette obligation de résultat… »

J.F.